Deux notices…

 

 

Voici une notice Canadienne, pour Jean ADAM, Dictionnaire biographique des Ancêtres Québécois (1608-1700) tome 1, chez La maison des ancêtres inc. Sillery 1998, des archives nationales du Québec, de L'auteur Michel Langlois. Et une notice pour Anne ADAM qui était présente au baptême de Anne Adam (b.4.2.1687prdh) fille de Jean ADAM. Je recherche le lien entre Jean et Anne.

 

ADAM Jean (c.1644-1711)

Nous ignorons la filiation de cet ancêtre, originaire de Brienon, près d’Auxerre en Bourgogne. Il épouse, vers 1673, Marie Mézeray, née à Québec, le dimanche 21 octobre 1657, fille de René Mézeray et de Nicole Gareman. De leur union naissent neuf enfants.

On sait qu’il se trouve au pays dès 1663, puisqu’il possède une terre à Lauzon, qu’il revend, le 29 juillet 1668, à Jean Dumets (Demers). Les Relations racontent à son sujet ce qu’on présume être un miracle. Alors qu’il se trouve dans les bois en compagnie de son maître Eustache Lambert, le 24 mars 1665, il a de violents maux d’yeux et perd la vue. Après avoir fait vœu de se rendre en pèlerinage à Saint-Anne-du-Petit-Cap (Beaupré) et même à Lorette en Italie, il recouvre la vue. Menuisier de métier, il est sans doute appelé à aller travailler à la construction des forts sur le Richelieu en 1667, ce qui explique le fait que son nom n’apparaît pas au recensement.

Après avoir vendu sa terre de Lauzon en 1668, il fait l’acquisition d’une habitation de quatre-vingt-dix arpents qui appartient à Antoine Pouyaut à Cap-Rouge. Il lui verse 100 livres comptant pour cet achat. Le 18 août 1669, il s’engage à couvrir de bardeaux de chêne ou de noyer la maison du sieur Ruette d’Auteil et de couvrir de planches embouvetées sans tringle une petite maison attenante à la grande, le tout avec quelques autres petits travaux pour la somme de 300 livres, dont il a reçu 234 livres et 7 sols, qu’il a employées à payer l’acquisition de sa terre de Cap-Rouge et les agrès de pêche qui s’y trouvent. Au cours des années suivantes, il s’adonne surtout à son travail de menuisier, s’engageant entre autres, pour 380 livres, à faire les planchers, fenêtres, lucarne, portes et cloisons de la maison d’Étienne Landron. C’est le début également pour lui d’une bonne série de comparutions à la Prévôté de Québec. Il semble en prendre plus qu’il est capable d’en faire ce qui lui vaut des poursuites. Ainsi, Étienne Landron l’amène en cour, le premier août 1673, parce qu’il n’a pas terminé le marché qu’il a conclu avec lui.

C’est à cette époque, alors qu’on le dit habitant de Cap-Rouge, que le 28 février 1672, il achète de Pierre Normand une maison, rue Sous-le-Fort à Québec. Le 15 mars suivant, il loue sa terre de Cap-Rouge pour deux ans à raison de vingt minots de blé et dix minots de pois par année à Étienne Chevalier. Les contrats de menuiserie continuant à affluer, le 5 octobre 1672, il engage pour trois ans à son service, moyennant 90 livres par année, le travailleur volontaire Jean Lalande. L’année suivante, il verse 65 livres et une centaine d’anguilles à Pierre Renaut pour qu’il pêche à son bénéfice sur son habitation de Cap-Rouge du 15 août au premier novembre. En 1665, il ne se présente pas à plusieurs procès qu’on lui intente à la Prévôté de Québec et qu’il perd. On le dit alors habitant de la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. Il succède comme notaire de la seigneurie de Lauzon à Claude Maugue en 1677. Son greffe cependant est perdu. Il ne demeure pas très longtemps à ce poste puisque, dès 1680, il habite à Beaumont où il passe le reste de ses jours. Il y a obtenu une concession du sieur Couillard, le 24 mars 1680. Il s’y trouve lors du recensement de 1681. En 1683, en compagnie de Vincent Bériau dit Le Poitevin, il accepte de réaliser pour l’architecte Claude Baillif plusieurs travaux de menuiserie à sa maison, tels les planchers, les cloisons, les portes et les châssis. Ce dernier les paye à la pièce, 21 livres par cent planches, 37 livres par cent madriers, 50 sols par porte et 7 livres par châssis.

Ses beaux-parents René Mézeray et Françoise Milot lui font don de leur habitation de Neuville, le 28 décembre 1689, à condition qu’il leur donne une rente annuelle de trente minots de blé et cinq minots de pois. L’acte précise qu’il habite alors à cet endroit. Mais le 14 mars suivant ce marché est annulé. À titre de marguillier à Beaumont en 1697, il s’engage à restaurer l’église. Il décède à Beaumont où il est inhumé le 3 septembre 1711. Sa veuve décède au même endroit, le 22 novembre 1714. Signature numéro 1.

ANQ GN Becquet 29-07-1668; 18-08-1669; 27-03-1671; 28-02-1672;15-03-1672; 05-10-1672; 12-08-1673; Genaple 18-11-1683; 28-12-1689;14-03-1689; PQ 6 fol. 89r.; 8 fol. 120 r.; CPJN 24-03-1680, no.2183. RJ Thwaites, 50, p. 44,46,51,94 et 96. Roy J.E. HSL p.486.

 

ADAM Anne (c.1652-1709)

Fille de Corneille Adam et de Michelle de la Cour de la ville de Compiègne, évêché de Soissons, elle contracte mariage devant le notaire Romain Becquet, le samedi 17 octobre 1671, avec Jean Poliquen, fils de feu Yvon Poliquen et de Catherine Crevain, de Curreec de Quimper Corentin, évêché de Cornouailles en Bretagne, et l’épouse à Québec, le samedi 7 novembre 1671. De leur union naissent trois enfants.

Elle arrive au pays en 1671, avec le contingent des filles du roi. Elle apporte 350 livres en dot et 50 livres reçues du roi. Elle décède à Lévis le 16 mai 1709. On ne procède à l’inventaire de ses biens que le 22 juin 1714, près d’un an après le second mariage de Jean Poliquen.

ANQ GN Becquet 17-10-1671; De La Rivière 22-06-1714.